lundi 26 novembre 2007

La Route Nationale 19 : la trans-saharienne

La trans-saharienne est une route nationale. Sur sa partie malienne, entre Tessalit et Gao, elle s'appelle la route nationale 19....
Bien sûr, on peut critiquer la qualité du bitume comme vous allez le voir sur les photos qui suivent; bien sûr, les chauffeurs de 40 tonnes maudissent les bancs de sable du "Marcouba" dans lesquels ils s'enlisent des journées entières; bien sûr, de temps en temps, il vaut mieux la quitter pour éviter de s'ensabler....
Mais tant bien que mal, en la suivant, vous aurez de bonnes chances de rejoindre votre destination.
Le goudronnage de cette route est une des principales revendications des Kel Adagh depuis de nombreuses années et quiconque a emprunté la RN 19 pendant la saison des pluies ne peut que soutenir cette revendication.
L'année dernière, au mois de septembre, j'ai emprunté cette route en direction de Gao.
Nous étions 9 dans NOOT (c'était le nom de mon 4x4 que je vous présenterai un de ces jours) et comme à chaque fois, nous savions quand nous partions mais ignorions tout de notre date d'arrivée. Ce voyage dura une trentaine d'heures (alors qu'en temps "normal" c'est entre 10 et 12 heures).
A 250 km de Gao, la tempête de sable qui s'abatit sur nous était annonciatrice comme souvent de la pluie qui la chassait. Une vingtaine de kilomètres dans le sable à ne pas voir à plus de 10 mètres devant soi et puis la pluie.........
NOOT en position 4x4, boite courte et à 20 km/h il fallut essayer de se frayer un chemin.
Heureusement, de vrais Tamasheqs m'accompagnaient et savaient où passer pour éviter de se faire prendre par ce sable qui, une fois mouillé, se transforme en glue.
A 18 heures passées nous étions encore à 150 km de Gao, il fallait donc s'arrêter et se reposer avant de reprendre la route le matin avec la levée du soleil.
Tiber, un de mes proches amis de Tessalit avait toujours l'habitude de me dire, qu'il ne faut jamais négliger les réserves d'eau quand on prend la route, parce qu'on sait quand on part, mais jamais quand on arrivera, alors s'il est une chose indispensable, c'est bien l'eau.......
Et oui, encore une fois : AMAN IMAN!!!

Les virages dangereux sont bien indiqués......pas toujours dans le bon sens, mais en tout cas, on sait qu'il y a danger!!
Photo Rabah Adjoudj

Photo Rabah Adjoudj

Photo Rabah Adjoudj

Le plus dur avec ces bornes kilométriques c'est de les repérer, la RN 19 fait souvent plusieurs centaines de mètres de large, chaque chauffeur pouvant au gré de ses humeurs ou de déviations imposées par un chameau ou un troupeau de chèvres, créer une nouvelle piste que d'autres suivront.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

mon Vince,

juste un ptit mot pour te dire que ton blog est vraiment très beau et que c'est un régal de lire toutes tes notes !! Chaque soir , c'est le rituel, c'est comme un feuilleton à la téloche, mais en vachement mieux: je m'empresse de voir si tu as rajouté une anecdote, une histoire, etc...toujours aussi croustillante !
d'ailleurs,je le trouve tellment chouette ce blog, que je l'ai mis dans mes favoris !
allez bisous mon Vincent, et ça serait cool qu'un coup tu fasses une note sur le Signol!!