lundi 28 janvier 2008

Un Tamasheq aux sports d'hiver

Nous avons décidé d'inscrire Abeya aux prochains jeux olympiques d'hiver!

Parce que quand on voit comment il se débrouillait après seulement quelques minutes sur les ski, on se dit qu'il y a quelque chose à faire......

Au delà de l'anecdote, voilà peut-être pourquoi j'aime tant le jumelage entre nos deux villes. Parce que ces rencontres de deux cultures très différentes permettent à chacun de découvrir l'autre et que quand on découvre et on s'ouvre à l'autre on progresse dans l'humanité.

Je suis très heureux qu'Abeya ai pu faire cela

vendredi 18 janvier 2008

La pluie du matin n'arrête pas le malien!!

Je vous présente Oussmane Ag Idbalmass, ce courageux Kel Tessalit a quitté son Mali natal pour venir en France il y a deux jours pour suivre un stage à l'hôpital de St Jean de Maurienne.
Essayons de nous mettre un instant à la place de quelqu'un qui laisse le pays qui l'a vu naître et qu'il n'a jamais quitté, quelqu'un qui part de Bamako sous 37° pour rejoindre Paris dans le froid et la pluie!
Et bien aucun problème, Abeya (c'est son surnom), est ici comme un poisson dans l'eau, il a commencé son stage, il est ravi et tout va bien.
Alors je lui souhaite la bienvenue en France en espérant qu'il gardera un bon souvenir de son séjour chez nous.

mardi 15 janvier 2008

La Tajila suite........cuire la galette dans le sable

La Tajila se cuit lentement enfouie dans le sable sous un lit de braises....

lundi 14 janvier 2008

La Tajila, pétrir la semoule.....

A la demande générale, voici la première étape de la confection de la tajila.......

Dans d'autres posts viendront les étapes suivantes.

dimanche 13 janvier 2008

Le Tajila.

Le Tajila est une galette faite avec de la semoule de blé dur.
Cette galette, après avoir été soigneusement pétrie, est déposée sur le sable chauffé au préalable par un feu de bois. Elle est ensuite recouverte de sable et de braises. Au bout de 10 minutes environ (ça dépend de la taille), la galette est retournée et cuite sur l'autre face.
En 20 minutes, cette galette est cuite, elle est ensuite soigneusement lavée pour éliminer toute trace de sable, puis émiétée et arrosée d'un bouillon de viande cuit par ailleurs et de généreux morceaux de mouton ou de chèvre.
Ce plat est très souvent préparé par les familles en brousse; on le mange également très souvent quand on est en voyage car il est vite préparé.
Les nomades en rafolent.......alors si vous avez un peu de sable devant chez vous, je ne peux que vous conseiller d'essayer!!




dimanche 6 janvier 2008

Les gravures rupestres

A quelques kilomètres de Tessalit, on trouve des gravures rupestres en grand nombre.
Datées de 5 à 6000 ans, celles-ci attestent de la présence humaine dans cette région à une époque où le Sahara n'avait rien d'un désert.
Vous y trouverez des représentations animales d'espèces qui malheureusement ont disparu de la région depuis plus ou moins longtemps. Les dernières ayant quitté cet espace étant les autruches disparues depuis quelques années.
On remarque également des gravures de textes en Tifinagh l'écriture des Tamasheq.
Impressionantes, ces gravures ne sont pas rares pour autant, ce qui étonne, c'est leur état de conservation sans protection particulière à l'air libre dans un milieu parfois hostile, notamment lors des tempêtes de sable.


Une antilope et des hommes?

Pas de doute, il s'agit bien d'un homme!Un singe?
Des textes en Tifinagh, un cheval et une autruche.

mercredi 2 janvier 2008

Bonne année aux Kel Adagh!

En ce début d'année, je veux présenter tous mes voeux aux Kel Adagh en général et aux Kel Tessalit en particulier.
Et malheureusement, je ne suis pas sûr que ces voeux suffisent aux éleveurs des communes de Tessalit et Aguel'hoc pour faire face au manque de pluies de 2007.
En effet, si la pluie est venue en abondance aux alentours de Kidal, elle a fait cruellement défaut vers Tessalit et la saison de soudure qui va bientôt s'ouvrir sera extrêmement difficile à passer en attendant d'éventuelles pluies en juillet ou août, si elles arrivent..........
En remontant de Kidal les oueds de Ratail, Marat, Tarlit, Eralrar, Afara, Abanco sont nus de végétation, les éleveurs sont partis qui vers l'Algérie, qui vers Kidal pour essayer de sauver ce qui peut l'être.
Alors en ce début d'année, mes pensées vont vers ces éleveurs nomades en espérant que le destin ne soit pas trop cruel avec eux.......

Au pied de la montagne, l'oued d'Afara qui d'habitude regorge de végétation et de campements à cette période....cette année ce n'est pas le cas et nous ne sommes qu'en janvier.

Les chameaux se contenteront de ces arbustes épineux à défaut de trouver mieux.
Entre quelques arbres de torcha, ces cabris sont contraints de rechercher le peu de nourriture disponible.